Concevoir un jardin...

Visuel
femme assise sur un banc dans son jardin fleuri

Un air de nature

Vous souhaitez inviter la nature dans votre jardin ? Abandonnez-lui donc un petit espace qui, une fois installé, demandera très peu d’interventions. Il s’agit de faire le minimum en exploitant au maximum ce dont on dispose sur place, ce que la nature peut offrir. À terme, c’est un lieu d’observation de la faune et de la flore, très apprécié des enfants.

Le meilleur emplacement n’est pourtant pas aux abords de la maison mais loin de l’agitation et des allées et venues, si l’on souhaite pouvoir, un jour, y voir nicher le hérisson ou surprendre les chardonnerets en train de casser la graine ! Vous avez une mare ? Vous êtes placés au bord d’une rivière ou en lisière de sous-bois? N’hésitez plus ! Ce sont des endroits parfaits. À défaut, un coin de terre de remblai peut aussi faire l’affaire : les plantes qui le coloniseront ne sont pas supposées être sophistiquées ou fragiles mais juste adaptées. Or, il existe des plantes pour tous les sols, même les plus ingrats, et toutes les expositions.

Une fois l’endroit idéal choisi, pensez à le délimiter par une haie libre, voire deux ou trois arbustes seulement ou encore par une petite barrière de châtaigniers. Elle peut bien ne faire que 2 m de part et d’autre de l’entrée et figurer ainsi dans les plus petits jardins. L’intérêt est qu’elle permet plus naturellement et donc mieux qu’une arche, de palisser quelques plantes grimpantes. Qu’importe si l’ensemble n’est pas droit ! Rien n’est droit dans la nature ni dans ce style de jardin, ni les haies, ni les sentiers. La géométrie doit en être totalement exclue ! Exit donc, les parterres rectangulaires ou même ronds. Exit les parterres tout court d’ailleurs ! Du moins, en apparence.

La végétation doit en effet donner l’impression d’être survenue spontanément. Aussi, préférera-t-on les semis à la volée et les plantations diffuses, le pointillisme à l’effet de masse. Plantez les arbres et les arbustes avant de tracer les passages : ici, les allées ne sont pas bordées de plantations, ce sont les plantations qui sont contournées par les allées.

Enfin, parlons plutôt de passages, de trouées même, ménagées au milieu des grandes herbes si vous rêvez d’un coin prairie, de la largeur au moins de la tondeuse ou bien recouvertes de matériaux bruts tels que l’écorce de pin, le sable ou le bois. Évitez en revanche ceux qui, comme les graviers, les éclats d’ardoise ou de tuiles, sont bruyants sous les pieds : les oiseaux ou autres animaux que vous souhaiteriez surprendre, risqueraient de vous entendre vous rendre à la cabane. Celle-ci n’est pas la cabane à outils. Elle est bien plus petite, pour y remiser seulement le hamac, une chaise longue ou deux, la paire de jumelles et un guide de la faune et de la flore ! Mais indispensable pour faire grimper un églantier ou un rosier liane, un lierre ou un houblon et fixer ici, un nichoir à mésanges, là, une mangeoire à piafs.

Les plantes à privilégier

Les indispensables