Concevoir un jardin...

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femme assise sur un banc dans son jardin fleuri

Les plantes à privilégier

• Les plantes résistantes :

Voyez les vieux jardins : seules les vivaces les plus intrépides comme les valérianes, les digitales, quelques asters et anémones du Japon s’y maintiennent vaillamment en traçant ou en se ressemant parfois un peu partout à l’instar des annuelles ou des bisannuelles rustiques telles que les roses trémières ou les juliennes des dames.

• Les plantes parfumées :

Elles seront l’âme de ce jardin. Parfumez ainsi vos matinées avec des roses, des pivoines ou des jacinthes, les après-midi avec les œillets, les phlox ou les giroflées et attendez le soir pour que les Belles de nuit (Mirabilis) leur succèdent.

• Les plantes grimpantes :

Les chèvrefeuilles, les jasmins, la glycine ou les rosiers recouvriront la pergola ou la tonnelle, se laisseront tomber des arches et glisser des arbres. Laissez-les faire les singes ! C’est ainsi, en s’abandonnant, qu’elles donneront à ce coin de jardin son indispensable graine de folie.

• Les couleurs douces :

Rien n’est agressif ici mais tendre. Les couleurs elles-mêmes ne doivent pas accaparer le regard mais le reposer. Le blanc ou le jaune crémeux, toutes les nuances de rose et les bleus les plus pâles seront dominants. Pensez-y au moment de choisir les plantes mais au cas aussi où vous souhaiteriez repeindre votre mobilier de jardin.

• Enfin, laissez faire le vent et les oiseaux :

les capillaires qui viennent à se ressemer dans le creux des pierres, les fraises des bois ou les primevères arrivées ici par la voie des airs n’ont pas leur pareil pour donner à ce type de jardin, la maturité qui lui convient.

Les indispensables

Les roses

On a tous en souvenir une rose ancienne qui parfumait le jardin d’une grand-mère. Ce rosier-là a sa place ici avec d’autres rosiers anciens, de préférence parfumés comme la rose des peintres, connue aussi sous le nom de rose chou pour la multitude de ses pétales. Son parfum est inégalable, sa floraison, rose doux, malheureusement unique comme c’est le cas pour beaucoup de rosiers anciens. Ghislaine de Féligonde est une des exceptions : ce petit grimpant, à palisser ou à cultiver en isolé dès lors qu’on dispose pour lui de 2 m en tous sens, donne plusieurs vagues de fleurs, abricot rosé, à peine parfumées mais très nombreuses. C’est une merveille qui cumule les qualités, à commencer par sa résistance pour finir par l’absence ou presque d’épines. Reste que c’est parmi les rosiers modernes, que l’on trouve des roses à la fois remontantes et parfumées et des plus joufflues, comme la très belle Sharifa Asma. Ce rosier buisson anglais, haut d’environ 0,90 m, est parfait au pied (souvent dénudé) d’un rosier grimpant, tel qu’un Pierre de Ronsard, somptueux mais dénué de parfum.

La floraison parfumée de la plupart des chèvrefeuilles, de mi-juin à mi-septembre, succédera à celle des rosiers non remontants. Mais évitez, en les plantant trop près les uns des autres, de les faire s’emmêler: cela finit toujours par donner un fouillis inextricable. Mieux vaut palisser le chèvrefeuille sur un treillage ou le laisser partir dans un arbre grâce à un grillage à poule dont on aura entouré le tronc.

Les fleurs désuètes, celles notamment qui vous rappellent vos souvenirs d’enfance les plus doux, ont leur place ici : les coeurs de marie en font peut-être partie ou les lis, à moins que ce ne soient les violettes ?

Astuce :

Ne jetez pas vos yaourts périmés !

Pour patiner la pierre ou la terre cuite qui s’avéreraient trop neuves ou trop propres, appliquez dessus, au pinceau, une fine couche de yaourt nature qui favorise l’apparition des mousses.